Tout le monde en parle mais vous avez toujours du mal à comprendre ce qu’est la permaculture. Peu d’entre nous savent réellement définir cette notion qui fait tant d’émules dans les jardins. Pas de panique : nous levons le voile pour vous aider à y voir plus clair !
Du bon sens et une éthique globale
La permaculture repose sur une démarche globale qui consiste à prendre soin des Hommes, de la nature et d’aller vers un partage équitable. Entre autosuffisance et respect à la fois de l’environnement et des êtres vivants, la permaculture s’inspire largement du fonctionnement originel des écosystèmes et des techniques traditionnelles qui y sont associées.
La permaculture englobe tous les domaines de la vie humaine :
- Habitat
- Soins à la nature et à la terre
- Outils et technologie
- Foncier et gouvernance
- Finance et économie
- Santé et bien-être
- Enseignement et culture
La permaculture se fonde sur l’idée que tous ces domaines peuvent faire l’objet d’une équité, d’une coopération et d’une durabilité solides. La permaculture est la recherche de cet équilibre pérenne.
Jardin en permaculture, comment ça marche ?
La pratique de la permaculture est une façon différente d’organiser les éléments. Véritable design du jardin, elle est basée sur l’observation de la nature et son fonctionnement. Dans la nature, tout a plusieurs fonctions : la permaculture utilise le rendement naturel maximal de la nature.
Le choix d’un arbre par exemple ne sera pas basé sur l’envie d’avoir de jolies fleurs au printemps mais aussi et surtout sur la nourriture, l’ombre ou les médicaments que cet arbre pourrait apporter à des orchidées ou des poules. Si l’on regarde du côté animal, une poule pourra vous fournir de la nourriture (œufs), nettoyer le sol, le fertiliser, manger vos déchets de cuisine voire certains insectes. Enfin, la fertilisation du sol peut provenir de vos animaux, de la lombriculture ou du compost…
La nature comporte à elle seule une myriade de possibilités respectueuses de l’environnement encore trop peu exploitées dans nos jardins.
Les techniques de base pour jardiner façon permaculture
La permaculture repose donc sur une vision globale et logique avec quelques techniques de base à appliquer :
- Ne pas laisser le sol nu afin de conserver l’humidité du sol grâce au paillage ;
- Récupérer l’eau et la maintenir en circulation avec des systèmes de récupération d’eau de pluie par exemple ;
- Choisir les bons supports de culture ;
- Pratiquer les bonnes associations de plantes qui interagiront de façon vertueuse ;
- Cultiver sur des buttes auto-fertiles ou des planches permanentes ;
- Cultiver serré pour créer des micro-climats bénéfiques à chaque espèce…
La permaculture est une science complexe, de nombreux ouvrages détaillent et passent au crible les différentes techniques testées et éprouvées.
Maladies et nuisibles du jardin : du côté de la permaculture
La permaculture permet aussi la gestion des nuisibles tels que les pucerons. Des techniques permettent d’intégrer ces êtres vivants à tout un système notamment en procédant à des associations de plantes qui gardent au jardin les prédateurs de pucerons tout au long de l’année. La régulation se fait naturellement.
D’autres astuces consistent à leurrer les plantes sur les attaques de pucerons pour les aider à mieux se protéger naturellement ou à utiliser des purins et tisanes de plantes pour attirer leurs prédateurs tels que les staphylins, carabes ou mille-pattes.
En ce qui concerne les maladies, certains débats s’ouvrent, notamment au sujet de la bouillie bordelaise que certains remplacent peu à peu. La technique a fait ses preuves y compris dans l’agriculture bio. L’avenir et l’expérience des « permacultivateurs » nous diront le devenir de cette technique ancestrale efficace.