Les établissements psychiatriques, à l’instar des cliniques Clinea, accueillent des patients souffrant de troubles très divers : dépression, phobie sociale, addictions, insomnie, anorexie, délires de préjudice, TOC, troubles psychotiques… Or, si cette approche n’est pas bien connue dans le milieu, le sport peut aider ces patients à aller mieux. Explications.
Quels sont les bienfaits du sport en psychiatrie ?
L’exercice physique est un véritable auxiliaire des thérapies. Il favorise en effet les déverrouillages tout en améliorant la santé des individus : il permet de vérifier le fonctionnement de l’organisme, régler un niveau d’activité, tester ses limites, cultiver l’aisance et de soutenir un projet hygiénique comme éducatif.
De plus, la pratique d’un sport possède également un aspect de syntonisation, c’est-à-dire un accord affectif de l’individu et de son milieu. Plus précisément, il permet une « remise à flots » ; il socialise les individus par le jeu, le groupe ou la règle. Le sport relie les individus entre eux, les normalise et leur réapprend à suivre des règles.
D’un autre côté, le sport opère sur la sphère narcissique. Les patients sont alors valorisés : ils apprennent à compter sur eux-mêmes, à s’aimer, à s’ouvrir aux autres. Le sport les aide également à se responsabiliser, à leur faire gagner en autonomie en les rendant acteurs de leur propres choix, de leurs projets, de leurs vies.
Enfin, le sport tient également un fort pouvoir de distraction qui permet en quelque sorte de détourner l’attention d’un individu sur son délire. Il aide ainsi à tarir les folies.
Pourquoi et comment faire du sport en clinique psychiatrique ?
Nous l’avons vu, avoir une activité sportive est une très bonne chose pour les patients en clinique psychiatrique. En effet, ses multiples bienfaits aident les individus et il serait très intéressant que la pratique du sport se généralise dans de tels établissements.
La psychiatrie peut parfaitement intégrer le sport, quel que soit l’avis du professionnel en charge d’un patient. Le sport peut tout autant devenir un exercice « d’apprentissage actif » de la part du patient pour domestiquer ou relativiser son trouble, qu’un programme d’hygiène de vie pour une meilleure santé physique et mentale d’un individu. Le sport rééquilibre à tous points de vue et peut se révéler être un excellent outil thérapeutique.
Cependant, faire du sport en établissement psychiatrique n’est pas une pratique démocratisée. L’association Sport en Tête, créée en 1948, poursuit justement cet objectif. Son rôle est « l’organisation et la législation des activités sportives et culturelles entre les hôpitaux psychiatriques ». Il ne s’agit donc pas seulement d’un club de sport inter-hospitalier. L’association est vouée à la médiation sportive et organise plusieurs activités pour les patients.
Sport en Tête propose également des formations pour le personnel encadrant des établissements psychiatrique. S’il est préférable d’être adhérent, les séjours et formations organisés par l’association sont ouverts à tous. Pour en savoir plus : http://www.sport-en-tete.fr/