Saviez-vous qu’en fonction des départements français, les dépenses de santé concernant l’optique, l’audition ou bien encore les soins dentaires varient fortement ? Cela veut dire que la variation des prix concernant le reste à charge pour les patients, après remboursements de l’Assurance Maladie et des complémentaires Santé, est importante et diffère en fonction de son lieu de résidence.
Soins dentaires, audition, optique : des prix qui diffèrent d’un département à l’autre
Le remboursement des frais dentaires, optiques et audition a été une des promesses faites par le candidat Macron lors des dernières élections présidentielles. L’une de ses promesses de campagne était de rendre nul le montant restant à la charge des patients après des soins dentaires, d’optiques ou d’audition. L’intégralité du remboursement des soins serait entièrement prise en charge d’ici à 2022.
Mais pour l’heure le remboursement des soins reste très disparate en fonction des régions. Selon les derniers calculs de la Mutualité française dévoilés fin septembre, on constate une forte variation de prix au niveau du reste à charge pour les patients en fonction de leur département. A l’heure actuelle et si l’on s’appuie sur les comptes nationaux de la santé de 2015, les patients ont à leur charge 24% des soins d’optique, 23% des soins dentaires et 56% des frais d’audioprothèses.
Ces chiffres étant une moyenne, si on regarde de plus près on se rend rapidement compte que des inégalités existent en fonction des départements. C’est en Ile-de-France, Bourgogne-Franche Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence Alpes Côtes d’Azur que l’on paye le plus cher pour ce type de soins.
Un exemple ? Sachant que le prix d’une prothèse dentaire est de 452 euros si l’on se fonde sur la moyenne nationale, c’est dans le Cantal que l’on paye le moins cher sa prothèse dentaire (376 euros) et a contrario, dans les Yvelines que l’on paye le plus cher (544 euros). Le reste à charge (qui est en moyenne de 55 euros au niveau national) est de 0 euro dans les Ardennes et de 146 euros dans les Yvelines toujours. D’où l’intérêt de contacter son centre d’implantologie dans les Cotes d’Armor si on habite en Bretagne par exemple, afin de connaître les prix pratiqués en demandant un devis pour un implant dentaire, puis de se tourner vers sa caisse d’Assurance Maladie et sa mutuelle santé pour connaître les détails de remboursement.
Sur le plan médical, rien ne justifie de tels écarts de prix et de remboursements entre les départements en France. Thierry Beaudet, le président de la Mutualité, observe qu’autour « des grandes métropoles comme Paris, Lyon, Marseille », les tarifs sont plus élevés que dans des départements moins urbanisés. Selon lui, l’objectif du gouvernement de faire baisser à zéro le reste à charge pour les patients est une chose, mais il faut s’attaquer également aux tarifs pratiqués. Il met en garde contre le fait de se focaliser uniquement sur les remboursements, car le risque serait alors que les prix augmentent en même temps que les prises en charge.